P'tit Loup est à deux doigts de tomber dans la phobie scolaire. Les larmes trop souvent présentes le matin quand il part à l'école, les "maman, je me suis senti pas bien toute la journée, j'avais mal au ventre et à la tête", les colères qui éclatent le soir pour décharger son énergie contenue toute la journée, son hypersensibilité...
Les paroles de la psy scolaire : "vous n'avez plus que quelques semaines à tenir. N'attendez rien de son institutrice actuelle. L'année prochaine sera mieux, avec une institutrice qui pourra prendre en compte les besoins de votre enfant"
Et la nouvelle qui tombe aujourd'hui : P'tit Loup devrait être avec une nouvelle institutrice...qui est rejetée par de nombreuses écoles à cause de son manque de professionnalisme. Elle a été virée de l'école du village voisin après pression du maire sur le rectorat à cause de son comportement très limite. Toute l'équipe pédagogique de l'école de P'tit Loup est contre cette nouvelle institutrice...mais le rectorat ne veut rien savoir. Elle est mutée chez nous. Avec un poste fixe. Dans la classe de P'tit Loup.
Aussitôt mon côté louve se met en avant. Je veux protéger mon fils. Je veux qu'il (re)trouve confiance en l'école et qu'il puisse s'y épanouir. Qu'on puisse écouter ses besoins et accueillir ses émotions. Je cherche alors des solutions pour faire barrage avec d'autres parents, tout aussi inquiets que moi, à l'arrivée de cette nouvelle institutrice. Je regarde pour une école privée (hors de prix!!), je regarde pour demander une dérogation et le mettre dans une autre école publique. Je me mets à rêver de pouvoir lui proposer à nouveau de faire l'école à la maison comme il me le réclame régulièrement. Toutes les solutions pour ne pas revivre ces matins déchirants où il pleurait, s'accrochait à la barrière pour ne pas entrer dans le périmètre de l'école. Tout sauf revivre ce matin où mon coeur s'est arrêté quand mon P'tit Loup s'est mis à courir à l'opposé de l'école, pour fuir cet environnement, s'apprêtant à traverser une route sans voir la voiture qui arrivait...